LES INTENTIONS

L’ACCUEIL EN PLEINE NATURE

Si les intérêts éducatifs et sanitaires de la pleine nature sont indéniables et reconnus par tous, Louis Espinassous ¹ fait le constat amer qu’en France, les propositions d’immersion dans la nature se réduisent et sont de plus en plus frileuses.Persuadés des multiples intérêts du « dehors » dans l’éducation, le Réseau école et nature ² a cherché à identifier les causes de la difficulté des acteur.ice.s de l’éducation dans la nature à développer des séjours en pleine nature.

Dans les médias et la société, la nature est présentée comme un bien de consommation qui génère une perte de lien avec le milieu agricole. On observe aussi une montée en puissance du développement durable au détriment d’une éducation dans la nature.Les différents acteur.ice.s de l’éducation sont également freinés par le poids de la réglementation.Tant par manque de clarté ou méconnaissance, que par la restriction créée par les normes.Les associations d’Éducation Relatives à l’Environnement (ERE) sont moins financées que les organismes de protection de la nature (qui le sont peu aussi), leurs actions éducatives sont souvent qualifiées de « non rentables », les coûts des transports et des séjours sont souvent élevés,on observe un manque d’aménagements ou un sur-aménagement des espaces, les outils pédagogiques souvent livrés clés en main se révèlent coûteux et sans créativité…Avec les discours alarmistes en faveur de la protection de l’environnement, il est certain que quelque part nous intégrons ces enjeux, mais cela reste inefficace dès lors qu’on ne crée pas concrètement un lien avec la nature, qu’on apprend à s’y sentir bien.

Le projet en Plein Bois de l’association Ceci-Dit est bien d’œuvrer dans cette direction. Ceci-Dit souhaite permettre à davantage de personnes de vivre des aventures humaines en pleine nature. Apprendre à apprécier la nature pour ce qu’elle offre et ce qu’elle permet semble être un incontournable à la prise de conscience des enjeux écologiques globaux. Appréhender la vie en pleine nature semble également être un atout dans le développement des compétences. Apprendre à résoudre des problèmes, à observer, à communiquer, à se déplacer,…sont autant de raisons de vouloir accueillir du monde dehors.

1. Datar – Observatoire des territoires, Études et documents n°57 novembre 2011.

2. D’après le travail réalisé par le Réseau Ecole et Nature – Le syndrome de manque de natureColo à Plein Bois2013Version complète téléchargeable sur :http://biodiversite.reseauecoleetnature.org/